Voici bien longtemps, par une nuit de pleine
lune, une énorme boule de feu apparut
dans le ciel et s'écrasa sur la terre,
bouleversant les provinces de l'Etat de Samar.
Alors, des êtres étranges apparurent
dans la montagne, exigeant du roi de Samar un
holocauste de jeunes filles et jeunes hommes.
Tous les trois mois, quand vient la nuit du sacrifice, les jeunes gens sont traînés par les Gardes du Palais devant l'entrée de la caverne, d'où jaillit une lumière aveuglante, tandis que surgissent d'étranges Hommes de Pierre. Ces créatures gardent le corps inanimé de leur Reine Sélène qui ne pourra revivre que lorsqu'une enfant royale lui ressemblant sera sacrifiée.
Tous les trois mois, quand vient la nuit du sacrifice, les jeunes gens sont traînés par les Gardes du Palais devant l'entrée de la caverne, d'où jaillit une lumière aveuglante, tandis que surgissent d'étranges Hommes de Pierre. Ces créatures gardent le corps inanimé de leur Reine Sélène qui ne pourra revivre que lorsqu'une enfant royale lui ressemblant sera sacrifiée.


Il y a un intéressant travail sur les
couleurs comme ces rouges et verts «à
la Bava» qui éclairent le colloque
entre Samara et Rodopesh (*)
et, d'une manière générale,
nimbent les abords de la Montagne de la Mort
où, dans un paysage lunaire battu par
des vents furieux, peine la sinistre colonne
des jeunes gens enchaînés promis
au sacrifice et, plus tard, le peuple révolté.
Là s'ouvre le sas du vaisseau spatial
de roche brute, qui laisse percer une lumière
aveuglante. L'intérieur de l'aérolithe
baigne dans une ambiance en noir et blanc. Là,
au pied d'une idole représentant une
femme à tête d'hippopotame, au
sommet de crâne de laquelle palpite un
cerveau non-humain (**),
a été déposé le
sarcophage de plexiglas de la Reine Sélène
qui attend l'enfant royale Billis. Lorsque la
Lune se rapprochera de la Terre, son sang versé
la tirera de son long sommeil. Alors un cataclysme
bouleversera la Terre (images de tempête
marine, en noir et blanc avec filtre vert, et
plans de lave empruntés, comme d'habitude,
à Haroun Tazieff, providence des auteurs
de péplums) et les Hommes de Pierre pourront
enfin assujettir à leur règne
notre planète...
Les jeunes gens livrés en tribut à
la voracité des habitants de la Montagne de
la Mort,... le combat de Maciste contre un monstre
velu aux incroyables défenses de sanglier dans
le labyrinthe de souterrains sous le palais... On
aura reconnu, d'une manière générale,
la trame de Thésée et le Minotaure,
combinée avec celle de la Belle-au-Bois-Dormant...
un peu vampire. Après Les Vampires de
Freda, Le masque du Démon de Bava et
Le moulin des supplices de Ferroni, le thème
devenait difficile à renouveler; mais l'ambiance
particulièrement glauque de cette nouvelle
mouture nous ménage d'agréables moments.
Voilà un péplum fort classique,
avec ses ingrédients obligés : bagarre
à un contre trente, machine de torture qui
va empaler le héros, philtre censé le
soumettre à la volonté de la cruelle
reine etc., le tout relevé par un zeste de
science-fiction. L'action se place dans une civilisation
imaginaire de facture vaguement gréco-romaine,
Samar (dans Maciste contre le Fantôme, Salmanak
était plutôt arabe). La musique, parfois
tonitruante, de Carlo Franci soutient bien le propos,
avec des passages à l'orgue électrique
qui font penser à Carlo Rustichelli.
Michel ÉLOY : http://www.peplums.info
Michel ÉLOY : http://www.peplums.info
(*) Qui rappellent irrésistiblement le couple Astra - Kobrak dans Maciste contre le Fantôme.
(**) On aura reconnu l'effigie de Touéris, la déesse égyptienne de la naissance.
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