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Théodora Impératrice de Byzance - Teodora imperatrice di Bisanzio, Riccardo
Freda (1954)
Au VIe
siècle, l’ancienne danseuse Théodora a épousé l’empereur de Byzance Justinien
et est devenue impératrice. Elle s’oppose à l’aristocratie et aux généraux,
hostiles aux réformes qu’elle inspire à Justinien.
En dépit d'éléments
fantaisistes destinés à donner du piquant au récit, une évocation dans l'ensemble
assez fidèle de la vie de l'impératrice Théodora. La première partie du film,
pleine de panache est celle qui se permet le plus de liberté et avec une pluie
de rebondissement très "serial". On assiste à l'ascension irrésistible de
Théodora, fille du peuple née d'un dresseur d'ours qui se joue de tous les
obstacles pour accéder au trône. Gianna Maria Canale, superstar du péplum
italien dans ces années-là (elle a déjà collaboré avec Freda dans l'introuvable Spartacus de 1953 avec Massimo Girotti )
trouve de très loin son meilleur rôle. Arrogante,
hautaine, séductrice et d'une intelligence supérieure, c'est une vraie
transposition de la femme fatale dans l'univers du péplum où personne ne
résiste à son charme : un geôlier la libère après qu'elle lui ait lancé un
regard de braise, des cages remplies de lions impassibles (scène assez incroyable les acteurs côtoyant vraiment les fauves sans
trucages ni doublure) l'empereur Justinien lui même tour à tour perturbé,
agacé puis sous le charme (ce qui est historique : il était sous
l'influence de son épouse, c'est elle qui dirigeait l'Empire).
Le personnage acquiert aussi une dimension d'emblème du
peuple au sein de la cour, ce qui se manifeste dans un premier temps par une
jubilatoire course de char opposant annuellement les nobles au peuple, le
vainqueur du peuple étant roi pour un jour en cas de succès. La scène est
palpitante à souhait et remarquablement filmée par Freda avec un grand moment
lorsque Théodora surgit au milieu de la course et révélant son identité féminine à
la stupeur de tous pour gagner triomphalement.
La deuxième partie est plus classique. On assiste aux intrigues de palais des nobles s'opposant à Théodora laquelle poussait son mari à être plus clément envers le peuple. La religion chrétienne toute puissante en prend pour son grade avec des dirigeants prétorien corrompus et inquisiteurs. La galerie de méchant est d'ailleurs assez riche avec en tête l'excellent et fourbe Henri Guisol dans le rôle de Jean de Cappadoce. En dépit d'un soucis de narration vers la fin : (L'empereur Justinien joué par George Marchal est trop versatile : il reprend et répudie sa femme 5 fois en 20 minutes !) le final est spectaculaire avec une grande bataille superbement filmée.
Visuellement c'est un des plus beaux films de Freda qui approche le faste hollywoodien avec des couleurs flamboyantes, des décor luxueux et imposants, les quelques scènes plus fauchées mais sauvées par le savoir faire du réalisateur : le lâcher de fauve final où l'on distingue à peine la différence des vraies bêtes avec les fausses. Une belle réussite du péplum italien qui devait cependant réellement exploser quelques années plus tard avec le premier Hercule de Pietro Francisi dont on reparlera bientôt...
La deuxième partie est plus classique. On assiste aux intrigues de palais des nobles s'opposant à Théodora laquelle poussait son mari à être plus clément envers le peuple. La religion chrétienne toute puissante en prend pour son grade avec des dirigeants prétorien corrompus et inquisiteurs. La galerie de méchant est d'ailleurs assez riche avec en tête l'excellent et fourbe Henri Guisol dans le rôle de Jean de Cappadoce. En dépit d'un soucis de narration vers la fin : (L'empereur Justinien joué par George Marchal est trop versatile : il reprend et répudie sa femme 5 fois en 20 minutes !) le final est spectaculaire avec une grande bataille superbement filmée.
Visuellement c'est un des plus beaux films de Freda qui approche le faste hollywoodien avec des couleurs flamboyantes, des décor luxueux et imposants, les quelques scènes plus fauchées mais sauvées par le savoir faire du réalisateur : le lâcher de fauve final où l'on distingue à peine la différence des vraies bêtes avec les fausses. Une belle réussite du péplum italien qui devait cependant réellement exploser quelques années plus tard avec le premier Hercule de Pietro Francisi dont on reparlera bientôt...
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